Rabelais
Rabelais est l'un des humanistes les plus connus de la Renaissance, qui luttent avec enthousiasme pour renouveler, à la lumière de la pensée antique, l'idéal philosophique et moral de leur temps. Son œuvre est mise à l'Index Librorum Prohibitorum, « Index des livres interdits » par l'Église catholique romaine.
François Rabelais, fils d'Antoine Rabelais, sénéchal de Lerné et avocat serait né en 1494[1], probablement au domaine de La Devinière à Seuilly, près de Chinon en Touraine quoique aucun document ne permette d’établir avec certitude ses véritables lieu et date de naissance. Ainsi la date de 1494 est très controversée, certains lui préférant 1483[2] ou encore 1489.
Selon Bruneau de Tartifume (1574-1636), Rabelais est novice, vers la fin de 1510 jusqu'en 1520, au monastère des Cordeliers (ordre des frères mineurs, ou franciscain) de la Baumette, construit devant la Maine, près du roc de Chanzé à Angers. Il reçoit une formation de théologie.
Plus tard, Rabelais rejoint le couvent franciscain du Puy-Saint-Martin à Fontenay-le-Comte, où il devient moine vers octobre 1520. Ecclésiastique vivant en concubinage, Rabelais égratignait volontiers les femmes, raillait les maris infortunés et présentait le mariage comme une loterie. Appréciant pourtant les dames bien nées et savantes, il décrivait la petite famille idéale sous les traits de Grandgousier, Gargamelle et Gargantua.
Il manifeste très tôt une curiosité humaniste. Pierre Lamy l'initie aux études grecques et l'encourage à écrire à Guillaume Budé. Rabelais s'intéresse aux auteurs antiques, et correspond plus tard avec d'autres humanistes célèbres.
Avec Pierre Amy, Rabelais fréquente l'hôtel du légiste fontenaisien André Tiraqueau où se réunissent de beaux esprits de la région. Il y rencontre notamment Amaury