Rabloublou
Une femme à la féminité atteinte par ses pertes de sang (« impure »), sa sexualité se meurt, elle n’a plus ses cycles, elle ne peut donner vie. Son désespoir a douze ans. Elle veut toucher Jésus ; désir fort, jusqu’à l’oubli de soi, qui seul permet à la force de Jésus de se donner. Jésus la rassure : elle ne lui a pas volé sa force à lui, c’est sa force à elle, par sa foi, qui l’a guérie et fait retrouver l’ordre de sa féminité. Mais c’est un homme, Jésus, qui lui rendu la foi en elle.
Le notable : un homme à la paternité atteinte, mais entretenant un amour possessif pour sa fille (on ne parle pas de la mère ; il dit « ma petite fille », pas « notre » ; il se dérange pour elle, infantilisée), surprotectif maternant ; cela emprisonne l’enfant, la paralyse ; mort apparente, déprime profonde.
Elle a 12 ans, elle devient cyclée, l’homme ne peut le supporter.
Quand l’hémorroïsse est guérie, la fillette meurt : elle n’a plus de désir, elle est étouffée ; elle est une enfant gâtée, comblée, vidée de la force de ses désirs.
Elle est méconnue somme sujet, considérée comme objet.
Le père aussi est malade ; le Christ saisit le désordre de cet amour paternel.
L’homme est ainsi depuis 12 ans, orgueil de paternité. Jésus pousse Jaïre à avoir foi en sa capacité d’époux. Jésus chasse la foule parce qu’elle pleure le chef, pas la fille. La foule raille Jésus : une raillerie est une manifestation d’angoisse devant la nouveauté.
Jésus prend la fille par la main : il l’initie à son avenir de femme, la rapproche de sa mère. La résurrection est une rupture : la fille est différente. Donnez-lui à manger = ne la dévorez plus, ne la couvrez pas de baisers. Elle marche : libre. Elle voit d’autres hommes, chastes, non possessifs.
17. Monde du texte : destination de tous, destination du monde ;