Reforme en europe du xvi au xviiiè siècle: unité et diversité
Chronique
| Presses Universitaires de France | Diogène 2004/3 - N° 207
ISSN 0419-1633 | ISBN 2-13-054719-8 | pages 140 à 173
Pour citer cet article : — Chronique, Diogène 2004/3, N° 207, p. 140-173.
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CHRONIQUE
Le mythe de la Mandragore, la « plante-homme » (dossier et extraits) Aucune plante n’incarne mieux la rencontre entre l’homme et le végétal que la mandragore dont le mythe, écrit Arlette Bouloumié, « a le sens cosmique d’une correspondance profonde entre la nature et l’homme et de leur fusion possible1 ». Cette plante, déjà connue par les médecins de l’Antiquité et de l’ancienne Chine pour ses vertus narcotiques et anesthésiantes, a la réputation, parmi les magiciens et les sorciers, d’éveiller l’amour grâce à ses qualités aphrodisiaques et de guérir la stérilité des femmes. L’origine est biblique : Lea, femme de Jacob, est guérie de sa stérilité grâce aux vertus de la mandragore (Genèse, XXX : 14). Toutefois, le caractère magique de la mandragore vient principalement de la forme de sa racine qui ressemble vaguement à un corps humain ; elle est dotée de deux « jambes » et ses radicelles