Regime politique camerounais
Les questions de la nature du régime politique, de la configuration des organes de l’Etat, de la structure des pouvoirs sont de celles qui intéressent aussi bien les politiques que les chercheurs après une élaboration ou une révision constitutionnelle. On essaye alors de définir les différents organes, de décrire les modalités et les conditions de leur imbrication et, au besoin de faire une réflexion prospective sur la réalisation heureuse, effective et harmonieuse des desseins que se sont fixés les constituants. La constitution camerounaise n’a pas échappé à cette donne. En effet, après la promulgation de la loi constitutionnelle du 18 janvier 19961 une littérature abondante stable des commentaires nourris a enrichi aussi bien la presse écrite que les journaux scientifiques2. Plus de cinq ans après, on a pensé que la question était close, que le tour de table était bouclé au point où la question ne semblait plus intéresser la doctrine comme si désormais toutes les manifestations et tous les phénomènes politiques n'étaient plus que la suite logique d'une machine huilée, ou alors que cela était lié à la nature des choses. Pourtant c'est dans ce contexte de routine, de "travail achevé" qu’intervient la circulaire n°002/CAB/PR du 27 avril 2001 relative au devoir de solidarité gouvernementale. Dans cette circulaire en effet, le Président de la République revient avec emphase sur les devoirs des membres du gouvernement, devoirs nécessaires à une action efficace du gouvernement. Les rapports entre les différents organes de l'Etat ne sont pas en reste. La circulaire du Président de la République y revient également pour montrer à chaque ministre en l'occurrence quel rôle il joue et quelle place il occupe dans l’imbrication des appareils de l’Etat.
Cahiers Africains d’Administration Publique, No. 57, pp. …. à …. La Structure du Pouvoir de l’Etat au Cameroun
La loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 portait théoriquement révision de la constitution du