Responsabilite article 1382
Au terme dudit article, on trouve que « tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ». Bien que l'on comprenne aisément que l'établissement de la preuve d'une faute soit un préalable à l'obligation légale pour son auteur de la réparer, il n'en reste pas moins que le Code civil ne définit en rien la notion de faute délictuelle (I), définition pourtant indispensable à la caractérisation de la responsabilité que l'article 1382 a construit.
De plus, au-delà de l'identification d'une telle faute, il s'agit de déterminer la mesure dans laquelle celle-ci est recevable au vu des conditions de l'espèce. Plus concrètement, il s'agit de s'interroger, dans l'hypothèse où une telle faute est établie vis-à-vis d'un tiers, sur les moyens dont dispose ce dernier pour « se soustraire » à sa responsabilité, ou du moins pour échapper à l'indemnisation du préjudice en cause (II) ( « se soustraire » est ici entre guillemets puisque, en effet, un tiers reconnu fautif ne peut s'extraire de sa responsabilité, mais simplement invoquer un fait justificatif qui « l'excusera » de cette responsabilité, mais qui, en aucun cas, ne l'annulera ) (...)
Sommaire:
Introduction
I) La caractérisation de la faute délictuelle
A. L'élément objectif
B. L'élément subjectif
II) Le régime de la responsabilité pour faute
A. L'exonération par la cause étrangère
B. L'exonération par l'invocation d'un fait