romantisme
Le romantisme est un courant artistique, littéraire et philosophiques de dimension européenne, dont les premiers signes apparaissent en Allemagne, en Ecosse et en Angleterre au milieu du XVIIIe siècle, et dont les dernières manifestations se situent au milieu du XIXe siècle. La France connaît sa période romantique après la chute de Napoléon Ier en 1815, mais des signes avant-coureurs du romantisme s’y étaient manifestés dès la fin du XVIIIe siècle, notamment avec les œuvres de Chénier puis de Chateaubriand.
Rupture et renouveau
Une nouvelle génération d’artistes apparaît donc en France vers 1820 : des poètes, des romanciers et des dramaturges (Hugo, Vigny, Lamartine, Musset, Nerval, Dumas, … ), des peintres (comme Delacroix), des musiciens (Berlioz en particulier). Très dynamiques et volontiers provocateurs, ils s’organisent en cénacles, animent des revues, prennent part aux débats publics et accèdent rapidement à la gloire.
Les romantiques s’opposent frontalement à l’esthétique française classique, qui s’était répandue dans toute l’Europe depuis le règne de Louis XIV, et avait acquis un caractère institutionnel marqué. Ils jugent le classicisme comme une esthétique conservatrice, dépourvue de vie et de vérité. Les artistes romantiques prennent généralement parti pour les peuples contre les empires, pour les libertés contre les rois, pour la jeunesse conter les autorités.
Partout en Europe, le romantisme a pris pied dans les sociétés bouleversées par une histoire violente, des changements de régime, des mutations profondes. Il est apparu à ses partisans comme un souffle nouveau, puissant et fécond en même temps qu’il s’est présenté comme l’expression des misères et des angoisses du temps, du « mal du siècle », ce qui fit dire à ses adversaires qu’il était « maladif », voire « dégénéré ».
L’esthétique romantique
On dit souvent que l’esthétique romantique est centrée sur le « moi », sur les sentiments, les désirs, les