Romntisme
La tirade se clôt donc de façon solennelle, de façon à reproduire la lente progression de la mort avec les répétitions qui ralentissent l'agonie en imitant la progression du poison : “J'ai pris, j'ai fait couler”, “Jusqu'à mon cœur… / Dans ce cœur…”. On note le rythme final, longue phrase ralentie par les anaphores de “déjà”, qui ouvrent sur deux vers, puis quatre, et de “et”, comme si Phèdre allait jusqu'au bout de son souffle, illustré par les reprises sonores, le [ R ] combiné d'abord au [ p ], puis au sifflement du [ s ].
La fonction expiatoire des ultimes paroles de Phèdre se trouve enfin confirmée par le champ lexical du regard dans les derniers vers. Le regard avait, en effet, induit la faute : Phèdre rappelle cette impureté avec les verbes “outrage” ou “souillaient”. Après avoir atteint le “cœur”, le “venin” doit donc éteindre ce regard coupable : “Je ne vois plus qu'à travers un nuage”.
=== L'éteindre, c'est éteindre la faute, c'est échapper à ses juges, les dieux, Thésée, et rétablir l'ordre troublé : ainsi “la pureté” peut à nouveau régner sur “le jour”, et “la clarté” s'installe au moment même où Phèdre entre dans la nuit.
Bienseance : Conformément au respect de la vraisemblance, de la morale, l'acteur ne doit pas choquer le spectateur (pas de présence de