Réalisme
Le réalisme est un mouvement littéraire et culturel du XIXe siècle (vers 1850-1890) qui donne pour mission au roman d’exprimer le plus fidèlement possible la réalité, de peindre le réel sans l’idéaliser. D’abord introduit en peinture grâce aux peintres de l’école de Barbizon, ce mouvement s’oppose au romantisme et veut faire de la littérature le reflet de la réalité en dépeignant la société : l’importance des classes moyennes, ouvrières et bourgeoises, le déclin de la noblesse, avec l’importance de l'histoire et du contexte, parfois avec des connaissances scientifiques (naturalisme).
En littérature comme en peinture, les scènes religieuses ou historiques sont délaissées pour s’intéresser aux scènes et aux mœurs de la vie quotidienne avec un souci de vérité. Développé pendant des révolutions françaises (avec ses bouleversements idéologiques, sociopolitiques et scientifiques), le réalisme s’intéresse directement à ce que les sens perçoivent et décrète que tout événement, objet, être, action ou chose, sont dignes d’être des sujets littéraux ou picturaux et doivent être traités de manière véridique. Le réalisme désigne également une école littéraire conduite par Champfleury. En effet, il prône, en 1850, la vérité dans la représentation de la vie. Le réalisme est aussi, en un sens plus large, une esthétique romanesque visant à la représentation la plus fidèle possible du monde réel, qui domine dans les romans du 19ème siècle, de Balzac à Flaubert. Le romancier, qui peut être considéré comme un savant, applique les méthodes des sciences en observant énormément et en faisant de multiples recherches. Les principaux thèmes abordés dans la littérature réaliste sont les mœurs de l’époque (du 19ème), d’un milieu, les liens avec le contexte historique, politique et social, l’influence du milieu sur les individus, la ville, la province, les misères sociales et l’ascension sociale. Le réalisme se caractérise aussi par un souci d’objectivité : les récits