Réalités economiques
Ma femme et moi travaillons actuellement à Manhattan, nous sommes propriétaires d’un appartement et attendons notre premier enfant. Je travaille dans les technologies de l’information (TI) et je vis bien depuis l’envolée de la nouvelle économie. Mais la guerre, conjuguée aux effets de la période écoulée depuis le 11 septembre 2001, nous a rendus plutôt inquiets à propos de l’avenir.
De nombreuses entreprises de la région de New York congédient leurs employés à un rythme alarmant, et il semble qu’il y ait peu d’offres d’emplois. Des amis sont sans travail depuis un moment ; peu d’entre eux pensaient qu’ils seraient toujours à la recherche d’un emploi après autant de temps. On est décidément bien loin des beaux jours de la nouvelle économie ! Aujourd’hui, la plupart des entreprises sont davantage intéressées par les hausses de
« productivité » que par l’augmentation de leurs effectifs.
Un de mes amis, spécialisé dans le recrutement dans les banques d’affaires, est au chômage depuis près de deux ans. Il estime que son domaine d’activités dans le secteur financier a enregistré une baisse d’un cinquième depuis le 11 septembre. Merrill Lynch a récemment annoncé des licenciements. L’administration de la ville de New York doit se séparer de quelque
3 800 employés, et 3 200 autres pourraient subir le même sort. Les services collectifs et sociaux sont réduits au strict minimum. Même les pompiers, les « héros » du 11 septembre, prévoient de fermer une demi-douzaine de casernes dans la ville.
Des gens comme ma femme et moi doivent compter sur la bulle immobilière, maintenue par la faiblesse des taux d’intérêts, pour chercher la stabilité. Cela implique toutefois un endettement accru. Et peut-être que cette bulle éclatera à son