Réflexion sur l'éducation
1 Contexte.
Depuis deux ans, mon activité professionnelle est composée de deux mi-temps : un mi-temps de logopède salariée dans un centre à Tournai (19h/semaine), et un mi-temps comme logopède indépendante à domicile pour les adultes et en cabinet pour les enfants (30h/semaine). Suite à des problèmes de santé, j’ai décidé d’abandonner mon mi-temps d’indépendante du premier octobre au 31 décembre 2004. J’ai donc cherché une remplaçante afin que mes patients ne soient en rien lésés. Même si cette recherche s’est révélée difficile vu mon niveau d’exigence, j’ai finalement trouvé une jeune logopède prête à reprendre ma patientèle[1]. Je pouvais ainsi m’occuper de ma santé en toute tranquillité.
2 Situation de communication.
Fin octobre, je reçois le coup de fil de la maman d’un de mes petits patients. Elle me laisse un message sur mon répondeur en me disant qu’elle a un problème avec Diane et qu’elle désire me rencontrer pour en parler. Je la recontacte, mais elle est absente. Son mari répond et je lui propose de les rencontrer lors du rendez-vous de leur fils avec Diane l’après-midi même.
Pendant les quelques heures qui séparent le coup de téléphone du rendez-vous, je me sens personnellement très angoissée. Quel est donc ce problème ? Comment vais-je le gérer ? Vais-je devoir reprendre mon travail immédiatement ? Les questions se bousculent dans ma tête.
Je reçois donc les parents à 17 heures cette après-midi là. Leur enfant, Nicodème, est reçu par Diane dans mon cabinet, et je reçois les parents dans mon living (n’ayant pas d’autre local professionnel chez moi que mon cabinet).
La maman[2] et le papa prennent place face à moi. Je propose à la maman de m’expliquer quel est le problème.
Sa première phrase, en chœur avec son mari, est de me dire que « ce n’est pas la même chose avec Diane qu’avec moi ». Je souligne le fait que deux êtres humains sont différents, et que le fait que « ce ne soit pas la même