Réforme lmd
Bretagne et Italie, qui appelaient de leurs voeux «…l’émergence d’un cadre commun de référence, visant à améliorer la lisibilité des diplômes, à faciliter la mobilité des étudiants ainsi que leur employabilité », ont été rejoints en une année par vingt-cinq pays qui sont entrés avec eux dans le « processus de Bologne ».
Moins d’une année après la déclaration de Bologne, dès mars 2000, l’Union européenne intervient dans le processus et lui donne une plus grande ambition, en se fixant à Lisbonne l’objectif de devenir, en 2010, la société de la connaissance la plus compétitive au monde, dotée d’une croissance durable et d’une solide cohésion sociale.
Ce projet, extrêmement ambitieux, recouvre des domaines sur lesquels l’Union n’a pas de compétence, ce qui est le cas pour l’enseignement supérieur. Les Etats membres sont donc invités à intervenir dans ce champ de compétence et à mettre en oeuvre des réformes qui permettront d’atteindre les objectifs fixés, en utilisant une « méthode ouverte de coordination ». La déclaration de Lisbonne insiste par ailleurs sur l’importance de former des diplômés « employables » à tous les niveaux, c’est-à-dire capables de s’adapter en permanence aux évolutions économiques et sociales.
En décembre 2000, les chefs d’Etat de l’Union, réunis à Nice sous la présidence de la France, adoptent un plan pour l’amélioration de la mobilité en Europe. A Prague, en mai 2001, les trente-deux pays désormais engagés dans le processus constatent les progrès accomplis et soutiennent l’idée que l’enseignement supérieur doit être tenu pour un bien public qui relève de la responsabilité publique. Outre les six objectifs définis à Bologne, ils insistent sur quatre points :
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– l’importance de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, indispensable au choix qu’a fait l’Europe d’être une société et une économie de la connaissance ;