Réponse à la question de corpus
L'introduction à la pièce de théâtre de Don Juan possède certaines propriétés d'une scène d'exposition traditionnelle car elle nous renseigne bien sur les personnages, le genre et le registre. Mais au fur et à mesure de la pièce, les scènes prennent une tournure surprenante car le personnage principal Don Juan n'apparaît pas.
Un personnage bavard : sa réplique est longue et est parsemée d'accumulations et d'hyperboles. Il tente d'impressionner Gusman :
« Je n'ai pas grande peine à le comprendre, moi » : S. se place au dessus de G. Il insiste sur le pronom personnel “moi“ car lui il peut le comprendre contrairement à G. Il y a une mise en exergue de sa propre personne. Il compare D.J. à Épicure, Diogène et Sardanapale : il étale sa culture. Il fait celui qui est savant en parlant latin (« inter nos » (l.56)) et en faisant des références mythologiques et philosophiques. l.55-56 : « il ne m'a point entretenu » : D.J. ne lui a rien dit mais S. peut le deviner, il le comprend. « tu ne sais pas encore » (l.39-40), « je t'apprends » (l.55-56) : Sganarelle se place en position de maître et considère Gusman comme son élève , « je n'en ai point de certitude » (l.54) : il utilise un langage de maître, une tournure alambiquée (= raffinée jusqu'à la complication) et une syntaxe élevé. Le “je“ domine : « je n'ai » (l.51), « moi » (l.51), « je ne » (l.53), « je » (l.56), « me » (l.63) : il se met en avant. et il est fier de son effet : « tu demeures surpris » (l.71) : il a réussi à impressionner Gusman mais ce n'est qu'une ébauche. Cette réplique est une forme de didascalie à destination de l'acteur qui joue G. S. jubile de son effet, ça a marché. Il n'est pas compatissant → il est donc immoral et vantard.
Pourtant son discours apparaît souvent comme ridicule : la citation latine « inter nos » est inutile et ridicule et crée un décalage. S. pose des questions à Gusman et celui-ci y réponds c’est un signe de domination qui montre la situation de