Georges Pérec, Les Choses
Roman

Partie I

Chapitre I

Le narrateur nous invite à visiter un bel appartement, un espace idéal : un long corridor cède à un spacieux salon luxueusement meublé et décoré. Deux portes mènent sur deux nouvelles pièces. La première dans la chambre, suivie d’une vaste salle de bain ; la seconde dans un bureau où trône une bibliothèque chargée de livres, de revues et de photographies. Sur le bureau, une machine à écrire est posée.
Une matinée de mai, un couple s’installerait dans cet appartement… l’appartement dont ils rêvent.

Chapitres II-III

Mais ce rêve s’avère impossible. La réalité est toute autre : le couple habite un petit appartement du Quartier Latin, à Paris. L’absence d’espace se fait cruellement ressentir pour ce couple dont l’obsession est la consommation de biens, l’achat compulsif d’objets. L’immensité de leurs désirs se heurte à l’exigüité de l’espace. Leur désir de posséder est modéré par la maigreur de leurs finances. Jérôme et Sylvie sont tous deux psychologues. En attendant d’être riches, ils rêvent… et cèdent au besoin impérieux de consommer.

Chapitres IV-V

Jérôme et Sylvie s’entourent d’amis. Des jeunes gens aux histoires, aux goûts et aux aspirations similaires. Ils lisent l’Express et cherchent dans Madame Express les images de la vie à laquelle ils aspirent.
Bien sûr, en dépit des apparences, certains sont parvenus à leurs fins, à devenir de grands bourgeois. Mais ces différences sociales ne sont pas encore préjudiciables : on plaisante pour mieux oublier ce qui nous sépare. On se retrouve dans les fêtes, à l’occasion de repas, de sorties au cinéma. Ce sont des jeunes gens libres et en apparence satisfaits.
Toutefois Jérôme et Sylvie savent qu’un jour cette existence a priori insouciante prendra fin. La trentaine est une étape qu’ils attendent et qu’ils redoutent à la fois.

Chapitre VI

L’insouciance du couple n’est-elle pas déjà menacée ? Une tension entre Jérôme et Sylvie est palpable.