Révolution
“A revolution is bloody. Revolution is hostile. Revolution knows no compromise. Revolution overturns and destroys everything that gets in its way.”
Cette phrase de Malcom X extraite du Message to the Grass roots, (discours du 10 novembre 1963) met en avant la violence, la brutalité, la radicalité, la force de destruction qu’implique le concept de révolution dans notre pensée contemporaine. Mais cette définition est celle d’une des nombreuses strates qui composent cette notion. En effet, avant d’apparaitre dans le vocabulaire politique ce mot concernait uniquement le domaine céleste. Une révolution sidérale est le « retour d’un astre à son point d’origine après avoir décrit un trajet circulaire ou elliptique autour d’un axe » (Encyclopédie de la philosophie. Le livre de Poche.). Cette première utilisation du terme éclaire son étymologie : le verbe latin revolvo : rouler en arrière, refaire quelque chose, parcourir de nouveau. (Dictionnaire Hatier.Latin-Français).
La révolution dont parle Malcom X ne revient pas en arrière mais est au contraire une rupture violente, une discontinuité brutale qui mène au commencement d’un cycle nouveau. C’est l’acte fondateur d’une ère nouvelle et c’est en ce sens que le terme est le plus couramment entendu à partir du XVIII ème siècle.
L’histoire des révolutions politiques donne souvent raison au leader noir américain : la révolution française, la commune de Paris, les révolutions russes ou chinoises sont autant d’exemples sanglants de redistribution du pouvoir et de bouleversement des institutions d’un pays.
La révolution sociale est souvent le but de ces révolutions politiques : l’abolition des privilèges et l’opposition au régime féodal la nuit du 04 aout 1789 à Paris est un exemple de ce que peut être une telle révolution c'est-à-dire le bouleversement des hiérarchies établies à l’intérieur d’une société.
Par extension le terme révolution s’applique également à d’autres domaines : la peinture de la