Sciences sociales et sociologie du travail
Sciences sociales et sociologie du travail (I)
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 16e année, N. 3, 1961. pp. 477-496.
Citer ce document / Cite this document : Friedmann Georges. Sciences sociales et sociologie du travail (I). In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 16e année, N. 3, 1961. pp. 477-496. doi : 10.3406/ahess.1961.420731 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1961_num_16_3_420731
CHRONIQUE
DES SCIENCES
SOCIALES
SCIENCES ET SOCIOLOGIE
SOCIALES DU TRAVAIL1
II n'est pas question, au cours de ces pages, de débattre des rapports si copieusement discutés depuis le début du siècle, entre la sociologie, considérée globalement, et les diverses sciences sociales. En fonction de celles-ci et des domaines de recherches qui intéressent la sociologie du travail, notre propos est seulement d'examiner, en une vue cavalière, les principales frontières ou domaines communs et, plus encore que celle des méthodes, la complémentarité des perspectives, la modalité de leur conver gence dans une réflexion orientée vers V unité nécessaire, organique, de la science de l'homme. Le travail, on l'a vu ici même 2, nous apparaît comme une acti vité très complexe qui peut être envisagée, dans sa totalité, sous des angles variés. Chacun de ces angles correspond à une forme de saisie du réel, à une « approche » différente. Nous en avons indiqué quelques-unes : technique, physiologique, psychologique, sociologique, économique. On peut leur en adjoindre d'autres : historique, géographique, ethnologique, démographique, juridique. Notons, au seuil de ces réflexions, que tous les aspects (ou fonc tions) du travail, correspondant aux diverses saisies du réel cidessus mentionnées, réagissent les uns sur les autres. On pourrait, par exemple, à propos des activités de travail, relever des modes de causalité réciproque entre démographie d'une part, ethnologie économie, anthropo-géographie, de l'autre.