Si quelqu'un arrive à la connaissance, c'est bien souvent aux dépens de son bonheur - erasme
Didier ERASME, Eloge de la folie
Elle est indispensable depuis des siècles, elle a changé la face du monde. Mais qu’est ce donc ? La connaissance bien sûr ! Pour aborder "Si quelqu'un arrive à la connaissance, c'est bien souvent aux dépens de son bonheur", tiré de l’œuvre d’Erasme, Eloge de la Folie, il faut penser à la notion de connaissance et s'interroger quant à l'acquisition de celle-ci (par la vie et ses expériences, par l'étude, par la contrainte, par la méthode essai/erreur, par besoin, par nécessité, par hasard ...) Mais au fond qu’est ce que ce mot représente? Si l’on regarde au dictionnaire, la connaissance se définit premièrement comme la faculté de connaître, de comprendre, de percevoir, deuxièmement comme un système d’explication des rapports entre la pensée et le monde extérieur et troisièmement comme la conscience de soi[1]. Erasme prétend que « Si quelqu'un arrive à la connaissance, c'est bien souvent aux dépens de son bonheur ». C’est ce que nous allons essayer de voir plus loin en pesant le pour et le contre.
On risque de sacrifier tout à la soif de connaissance au point de se perdre et de perdre son bonheur. On peut qualifier connaissance de plusieurs manières pour illustrer cet argument. Premièrement, elle peut être une forme de curiosité, avoir soif d’apprendre, c’est aussi savoir s’interroger sur ce que l’on ne sait pas. D’une certaine manière l’exemple du compositeur romantique Robert Schumann s’applique à cette thèse. En essayant d’accéder à de nouvelles musiques, à vouloir améliorer sa technique de pianiste il a perdu le bonheur. Il a utilisé une machine qui lui permettait d’écarter ses doigts et ainsi de pouvoir jouer de plus grands intervalles sur le clavier. Malheureusement pour lui, il s’est totalement démoli les articulations et il n’a plus pu jouer. C’est sa femme Clara qui interprétait ses œuvres à sa place lorsqu’il composait. Il a