Sœurette

Souvent quand le feu nous dévore, il le fait sans retenue. Laissez moi vous raconter, ce feu, qui dans ma petite enfance , m'a dévoré de l'intérieur, un feu qui brûle encore en mon être Aujourd'hui et qui n'est pas prêt de s'éteindre. C'était un soir de novembre, dans un petit village du sud de la bourgogne, elle était là, devant mes yeux,tout prêt de moi, en train de crier mon prénom, déversant toutes les larmes de son corps . Je la regardais apeuré. Je la voyais agoniser et moi impuissant devant ce spectacle effroyable, je restais sans voix, les yeux grands ouverts. J' avais encore l'espoir qu'ils arrivent, ces combattants du feu qui n'ont peur de rien, ces messieurs vêtus de rouge, afin que ce cauchemar en finisse. Cela n'était plus qu'une question de minutes avant que « les flammes » aient raison d'elle. Quand j'étais plus petit, à l'âge de 6 ans, moi et ma sœur étions « inséparables ». Quand les gens nous voyaient, ils nous désignaient comme ces petits oiseaux du sud de l'Afrique qui portent ce ci joli nom à cause de leur lien extrêmement fort. Nous étions toute la journée ensemble, que ce soit à l'école, à la maison... Je ne pouvais pas imaginer passer ma vie sans elle. J'avais besoin d'elle tout comme elle avait besoin de moi, nous étions complémentaire. Elle était comme ma moitié, mon âme, ma raison de vivre. Elle était tout pour moi. Les années sont passées les unes après les autres. Elle a fait son chemin de son coté et moi du mien . Je me sentais comme oublié. Le temps avait fait son œuvre et j'allais de moins en moins la voir. Chaque jour devenait un peu plus monotone et ennuyeux. Je dirais même, que la vie était insipide et était triste à en mourir. Où était la chaleur de son réconfort lorsqu'elle me prenait dans ses bras lors de mes moments de tristesse. Où était la flamme de la complicité qui nous animait tous les deux. Où était cette étincelle qui brillait dans nos yeux, lorsque nous partagions nos fous rires.