souffrance au travail
LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL
Le travail peut être un moyen puissant de la construction de la santé mentale
Ou bien tourner au cauchemar
Pourquoi la situation bascule t’elle vers le bonheur ou le malheur ?
C. DEJOURS dans cette conférence explique que la détérioration de la santé mentale au travail est liée à l’apparition de nouvelles techniques d’organisation du travail depuis une vingtaine d’années : évaluation individualisée des performances
Introduction de la qualité totale
Sous-traitance en cascade
Cela signifie que la santé mentale dépend de l’organisation du travail (alors que la santé du corps est liée aux conditions de travail).
Il faut entrer dans la matérialité du travail, le Travailler ou Travail Vivant comme le définit Marx si on veut comprendre les ressorts de la santé mentale au travail ; pour cela il est nécessaire d’étudier l’écart entre travail prescrit et travail réel.
ECART ENTRE TRAVAIL PRESCRIT ET TRAVAIL REEL
Pour expliquer le « Travailler », il faut définir la tâche : la tâche définit l’objectif à atteindre et son mode opératoire : ce qui est prescrit
Mais le salarié ne respecte jamais intégralement les prescriptions, il contourne les procédures pour atteindre l’objectif il « triche » pour faire face aux imprévus et pour faire le mieux possible, dans le meilleur temps possible, ce que C. DEJOURS nomme le REEL.
On peut définir le réel comme tout ce qui vient perturber la prescription : résistance à la maitrise technique, à la connaissance (résistance à la matière, des clients, de la machine …)
Le travail vivant commence par l’épreuve du réel. Travailler c’est faire face au réel et le surmonter : il faut échouer, persister, revenir et trouver la solution.
Cette expérience du réel se révèle d’abord et avant tout affective : c’est pour moins souffrir que l’on va chercher la solution.
SOUFFRANCE ET INTELLIGENCE
Travailler n’est pas que produire puisqu’on cherche des solutions