Soutenir la croissance
Le Figaro a interrogé quatre experts sur les moyens de relancer l'activité en période de rigueur
Lancer des programmes d'infrastructures, construire des logements, investir dans des programmes de recherche scientifique, etc. La liste de ce qu'il est possible de faire pour soutenir la croissance d'une économie est sans fin… quand l'État a de l'argent! Ou du moins quand il lui reste une petite marge de manœuvre. En 2008, après la crise financière, le gouvernement avait voulu enrayer le fort ralentissement conjoncturel qui se présentait en lançant dans la foulée un plan de relance. D'un montant de 26 milliards, il s'agissait par exemple de poursuivre la construction de 4 lignes TGV, d'aménager le canal Seine-Nord, de construire des routes, d'effectuer de lourds travaux dans les bâtiments universitaires, d'entretenir des monuments historiques ou encore d'engager les travaux de rénovation énergétique des bâtiments de l'État. Il visait aussi à améliorer la trésorerie des entreprises à travers des facilités fiscales. Le plan de relance avait permis de limiter la récession à 2,7 % en 2009 - quand nos voisins allemands plongeaient de près de 5 %. Puis, c'est l'emprunt national qui a pris le relais. Destiné à financer les priorités d'avenir - les PME, le développement durable, le numérique, l'enseignement supérieur et la recherche -, il s'agissait pour le gouvernement d'un moyen de renforcer la croissance structurelle de l'Hexagone. L'État avait prévu une enveloppe de 35 milliards d'euros, empruntés au fil de l'eau.
«Sortir du trou d'air»
Mais depuis, les choses se sont compliquées. Les caisses se sont encore un peu plus vidées et la crise de la dette en Europe oblige à les remplir au plus vite. Comment, dans ces conditions, reprendre des initiatives? C'est toute la question, alors que se multiplient les appels pleins de bonnes intentions en faveur de mesures pour soutenir l'activité, maintenant que les pays européens sont convertis