Soyons tatillons...
Partout ailleurs, quand on parle de Hip-hop et de Rap en particulier, on vante les lyrics de Bâtards de leur MCs. Ils sont donc fiers de leurs rappeurs qui utilisent les rimes avec dextérité et qui sont forcement pris au sérieux parce que, assez intellectuels pour jouer avec les mots dans le but de se faire entendre. Mon problème (et donc notre problème, si si), c’est que je me demande comment on peut rapper dans une langue qui… ne s’écrit pas, qui varie en fonction des situations et (surtout en être fier).
Le Noushi, puisque c’est bien de ca qu’il s’agit, est une langue qui ne s’écrit pas, et qui ,vous serez d’accord avec moi , évolue en fonction des situations dans lesquelles on se trouve. Si aujourd’hui, « gbo » veut dire quelque fois « manger », je suis sur que dans 10 ans(ou dans la seconde qui suit, c’est selon), Ca voudrait surement dire autre chose, vu que déjà, il a aussi la signification de salutation fraternelle. Soyons un peu tatillon et acceptons l’idée que le rap soit un concept lie a l’écriture d’une langue et a la manipulation des mots de cette langue.oui, on peut élargir la vision en rappant en patois (langues de groupes ethniques qui ont des règles claires et parfaitement établies) .mais rapper totalement en Noushi est une aberration qui fait partie des maux à combattre pour redorer le blason de notre mouvement. Soyons donc un peu tatillon et rappons en francais, en anglais, en islandais (si vous parlez islandais, veuillez s’il vous plait m’envoyer la phonétique du nom de ce volcan qui a empêché toute l’Europe de prendre l’avion) ou en ethnie locale et pour le rap en patois (voir plus haut), franchement, personnellement, j’encourage. Mais par pitié, soyons tatillon, et ne sombrons pas dans la facilite qui nous mettrait mal a l’aise en face du public ivoirien qui est plutôt séduit par le travail bien fait (Ecoutez Le Yorobo et vous comprendrez…). Et surtout, ne nous cachons pas derrière le sacro-saint argument qui