Stratification sociale
La différenciation sociale découle de la division des fonctions (= la division du travail). Dans toute société, les membres vont donc remplir des fonctions, les uns produisent les biens matériels, assurent les échanges, transportent, les autres enseignent, rédigent (les scribes), d’autres administrent et gouvernent, jugent, d’autres défendent (guerre, ordre, etc.), enfin certains prient, ou assurent le culte, assistent les malades, d’autres amusent.
Chaque homme estime ce que l’autre vaut, non plus pour lui mais pour la société : il y a une appréciation globale. Ensuite, chaque homme estime ce qu’il vaut lui-même.
La rémunération : si on est fonctionnaire, on recevra un « traitement ». Pour les civils, il y a deux termes : salaire et honoraires. En découleront des signes de reconnaissance : pensions, privilèges, avantages. En conséquence, un système de stratification social est un mécanisme de récompenses et de punitions (rejet, déclassement). Les fonctions sociales vont donc évoluer selon les circonstances matérielles et spirituelles.
Quand les conditions de la formation se dégradent, se transforment, les conséquences de l’évaluation vont se transformer. Si la vie de l’au-delà est plus importante que la vie sur terre, si les relations religieuses sont prééminentes, on va donner la prééminence aux prêtres. Si les hommes jugent plus importante la vie sur terre, les plaisirs etc., ce sont bien les producteurs, les techniciens, etc. qui vont affecter l’évaluation. Spontanément, il y a eu, dans l’opinion publique, une reconnaissance. Chaque condition du fonctionnement d’une société va induire une division. Aujourd’hui, il y a encore trois prestiges : les amuseurs, les joueurs et les négateurs.
Toute élite est dans un équilibre instable en raison des conflits internes, des perturbations, etc.
Il y a des stratifications naturelles, spontanées (celles que nous observons autour