Supraconductivité et son histoire
Depuis quelques temps, la ville de Québec, cherche un nouveau moyen de transport en commun plus efficace que l’autobus mais nécessitant moins d’infrastructures qu’un métro. La ville avait proposé de construire un tramway mais plusieurs inconvénients météorologiques faisaient de ce projet un échec. En raison de notre climat continental humide, l’usage de tramways serait très coûteux. Y aurait-il une autre alternative? En ce moment même, les Asiatiques se servent des trains à supraconduction. Ce sont bel et bien des objets tirés de la science-fiction puisque les trains lévitent au-dessus des rails. Le plus étonnant c’est que ceux-ci sont réellement utilisés pour le transport. La ville de Québec serait-elle capable de s’offrir une telle innovation? Heike Kamerlingh Onnes De 1882 à 1923, Onnes est professeur de physique expérimentale néerlandais à l'Université de Leyde. En 1904, il fonde un grand laboratoire de cryogénie et y attire d'autres chercheurs, ce qui contribue à sa reconnaissance par la communauté scientifique. Onnes a dû déployer des moyens pharaoniques pour construire son laboratoire en dix ans. Il est le premier à réussir à liquéfier de l'hélium le 10 juillet 1908 à une température semblable au zéro absolu (-273,14°C). À partir de 1911, il étudie les propriétés électriques de métaux monoatomiques à très basse température (mercure, étain et plomb). Il est à noter que plusieurs pensaient que le froid extrême auquel les électrons faisaient face, les figeraient et ainsi, on obtiendrait un matériel infiniment résistant. L'équipe d'Onnes mesure que la résistivité électrique (ou résistance électrique) du mercure (car il est notamment très pur) devient nulle en dessous d’une certaine température appelée température critique Tc, de l'ordre de 4,2K. C'est la première observation d'un état supraconducteur. La lenteur des travaux est tout à fait normale puisque le coût de l’hélium liquide se compare au whiskey, soit 30 fois plus que l’azote