Synthèse : education et mobilité sociale
Le systême éducatif français mis en place à la fin du siècle dernier est un système profondément dualiste qui oppose d'un côté des groupes sociaux favorisés dont l'accession à l'éducation est davantage facilitée par un capital economique, social et culturel important et de l'autre des classes "populaires". Aujourd'hui encore les inégalités semblent persister dans l'éducation mais celle ci tend davantage à devenir méritocratique et à faire primer les compétences plutôt que l'origine sociale. Cependant est il possible d'affirmer que les transformations de la scolarisation ont permis une meilleure mobilité sociale ? Dans un premier temps il sera montré les conditions favorables à cette mobilité pour ensuite s'interesser à leurs limites.
La "démocratisation" sociale renvoi à une égalisation des chances et se manifeste au niveau de l'éducation par une amélioration du niveaux des étudiants toutes PCS confondues. Auparavant les enfants issus des classes les plus aisées, cadres essentiellement, représentaient la part majoritaire des étudiants ayant obtenu le baccalauréat et accedant aux études suppérieures. Mais depuis la seconde guerre mondiale, en lien avec les besoins de qualification de la main d’œuvre imposé par la cadence des 30 glorieuses, le baccalauréat a connu une "massification" qui se manifeste par une augmentation de l'obtention du diplôme chez les classes populaires qui passe de 1% avant 1929 à 10% en 1949 et finalement 50% en 2003 pour les enfants d'ouvriers. Ainsi les étudiants profitent également davantage des études supérieures et la mobilité sociale s'améliore : l'accès aux diplômes génère une diminution de la reproduction sociale et les jeunes peuvent espérer acceder à un groupe social différent de celui d'origine. Selon R. Boudon, théoricien de l'individualisme méthodologique, la société est méritocratique et de fait la réussite scolaire dépend uniquement de la capacité de chacun. Outre mesure, la création des bacs professionnels semble