Cet extrait de Horace de Corneille est un monologue expressif contrairement au Cid où il s'agissait d'un monologue délibératif.
En effet, avant de traiter la notion de monologue expressif, nous nous penchons d'abord sur la notion de registre tragique.

Pour commencer, nous pouvons voir que le monologue de Camille met en évidence un registre tragique comme le montrent les termes « coup mortel » ligne 12, « atteinte » ligne 13 , « crainte » ligne 14. De manière plus précise, les termes abordés sont ceux du destin. « on » ligne 20, désigne celui-ci et montre ce dernier comme une force destructrice et écrasante. Camille est asservie par cette force et devient l'objet de sa vie. Les thèmes également abordés sont ceux de la souffrance et de la mort, aussi la question de la mort est omniprésente et constante. De ce fait, nous pouvons dire que le but du monologue est d'exprimer la douleur. Ainsi nous pouvons en venir à la question du monologue expressif. En effet, l'expression des sentiments personnels de Camille est mise en avant par la présence du « je » ligne 1 et 6 et des mots tels « amour » ligne 1. Elle est aussi mise en avant par des figures de style telle la personnification, ici de l'âme ligne 30 « dont mon âme éperdue en reçoit la nouvelle », ce qui met en avant le personnage. Le sentiment de douleur est alors à son paroxysme. Bien que Camille soit un personnage de souffrance ( tragique ), elle a une grande force de volonté, ce qui souligne le côté contradictoire du texte. Cette force est définie par des marques de l'impératif au vers 45 « dégénérons » et décris le passage des paroles aux actes.

En définitive, nous avons pu constater que le registre est très souvent présent dans le monologue expressif et que force est de constater que la force poétique réelle de ce passage révèle les tourments du personnage.