La lecture poétique tient une place importante tout au long de la scolarité. Déjà dans les années 1990, la question de la lecture poétique à l’école primaire était sujet à débat comme le prouvent les textes de ce corpus.
Dans un texte intitulé : Vers la lecture des textes littéraires, de 1992, le ministère de l’Education Nationale présente les possibilités d’apprentissages en classe autour de la lecture poétique. Jean-Pierre Siméon, quant-à-lui, explique, dans Lecture de la poésie à l’école primaire daté de 1996, les difficultés et les pièges de la lecture poétique. Enfin, dans Former des enfants lecteurs et producteurs de poèmes de 1992, Josette Jolibert fait le point sur les apprentissages nécessaires à la lecture et à la production de poésie.
Tous s’interrogent sur les apprentissages à donner aux élèves de l’école primaire concernant la lecture poétique.
Dans ce cadre, nous présenterons comment ils envisagent l’étude de la poésie à l’école primaire puis leur perception des pratiques misent en place lors de son et enfin les méthodes d’apprentissage qu’ils proposent pour améliorer l’étude de la lecture poétique.

Pour chacun des auteurs de ce corpus, la littérature poétique véhicule de l ‘émotion et cultive l’imaginaire. A ceci, le ministère de l’Education Nationale et Josette Jolibert ajoutent, que la poésie est un lieu où se joignent la linguistique et l’émotionnel. En effet, le texte ministériel distingue la poésie des autres genres littéraires de par sa forme : la versification, les rimes,… mais également de part son contenu qui renvoie à l’imaginaire grâce aux figures de style employées dans les poèmes : images, métaphores,… Jean-Pierre Siméon rejoint le texte ministériel sur ce point et ajoute que la lecture de poésie nécessite un comportement de lecteur différent que pour les autres types de texte comme des textes informatifs ou narratifs. Il affirme d’ailleurs qu’une grande partie des enseignants ignore comment procéder à une lecture efficace d’un