Synthèse sur le vivant philo
8278 mots
34 pages
Cours sur le vivant Introduction L’homme un être vivant comme les autres ? On rappellera la conséquence des révolutions scientifiques pour ce qui est de la place de l’homme –d’abord la fin du géocentrisme (Copernic, Kepler, Galilée, Newton), ensuite la fin progressive de l’anthropocentrisme, notamment dans le domaine de la biologie. Au XVII° Buffon le premier avait en effet émis l’hypothèse que l’âne et le cheval pouvaient dériver l’un de l’autre, l’âne étant un cheval dégénéré ; de même il émet comme hypothèse que le singe peut être pris comme un homme dégénéré. En généralisant Buffon se demande si tous les êtres vivants n’auraient pas pu être formés par Dieu à partir d’un seul être, pour cependant revenir de façon plus prudente à la création simultanée de toutes les espèces. L’homme conserve longtemps son privilège de créature de Dieu dominant la Nature jusqu’à Lamarck qui est le réel inventeur de la théorie de l’évolution. Pour lui les espèces se transforment les unes dans les autres, sous l’effet de l’usage et de la désuétude, à partir de la génération spontanée du vivant qui s’applique de tout être vivant, y compris l’homme. C’est Lamarck (1744-1829) qui fait vraiment tomber l’homme de son piédestal, alors que Darwin, 50 ans plus tard, ne fera que proposer des mécanismes plus cohérents pour ce qui est de l’explication de l’évolution –en remplaçant l’usage et la désuétude par la lutte pour la vie.
I° la compréhension du vivant entre finalité et mécanisme : A° la conception finaliste et hiérarchique du vivant : Aussi loin que l’on remonte dans l’analyse du vivant, on trouve le débat qui consiste à opposer une interprétation finaliste et une interprétation mécaniste du vivant ; cette opposition était déjà formulée par Socrate dans le Phédon, lorsqu’il s’agissait dans le Criton de savoir pourquoi Socrate assis dans sa prison. Si l’on nie l’existence de causes finales, c'est-à-dire l’intention