O. INTRODUCTION De nos jours, dans « l’actuel code de la Famille, le législateur n’a pas cru utile d’adopter comme principe de base le système patronymique (…). Il a préconisé au contraire de laisser au père et à la mère l’entière liberté du choix de nom de leur enfant, de manière à permettre aux différentes convictions traditionnelles de pouvoir s’exprimer » . Il ressort de ce dernier code l’intention du Droit de chercher d’abord à vivre une réalité ensuite la formaliser en loi grâce aux méthodes des anthropologues, philosophes de Droit, sociologues… qui sont compétents en cette matière, et enfin pour être appliquées par les juristes. A l’inverse du code précité, l’Etat congolais pense adopter le système patronymique qui stipule que l’enfant porte nécessairement le nom de son père à la naissance. Qu’est qui sous-tend cette démarche à l’heure où la tendance générale de la culture contemporaine est de changer le système patronymique tel qu’attestée par les recherches empiriques du sociologue belge Marc Elechardus et son équipe de recherche dans Projet ? Vaut-il la peine d’adopter ce système ? D’emblée, disons que cette démarche n’est pas nouvelle sur le sol congolais. C’est pourquoi, un état de la question précédera ce travail réfutant la démarche de l’Etat congolais, ensuite s’en suivra le développement du point de vue et enfin, une conclusion sanctionnera cet opuscule.
I. ETAT DE LA QUESTION L’Etat congolais pense adopter le système patronymique. Nous dirions mieux que l’Etat congolais pense « réadopter » le système patronymique puisqu’en organisant les actes destinés à l’identification des personnes sous la deuxième République, « le législateur du code civil zaïrois ne s’est pas préoccupé de la réglementation du nom. Ce dernier était resté régi par les coutumes , qui implicitement sous-tendaient que le système est patronymique, vu que la majorité des coutumes de la population s’accommodait à ce système. Sur cette base, la loi n° 73-022 du 20