Sytsème financier français et américain
D’après Jean-Claude Trichet, ex président de la banque centrale européenne (BCE), avec l’intensification de la crise, de mi-octobre 2008 à mai 2009, le taux directeur fixé par la banque centrale est passé de 4,25% à 1%. Dans le même temps, d’après le journal Le Monde, La Federal Reserve System (FED) aux Etats-Unis a largement diminué les prêts aux banques après avoir massivement mais brièvement prêté aux banques en 2008.
Ainsi, nous pouvons voir que deux méthodes se sont opposées. La première plus interventionniste, ayant pour but d’agir directement sur le coût de refinancement des banques, et facilitant à terme l’obtention de crédit pour les entreprises favorisant l’offre, ou pour les particuliers favorisant la consommation. La seconde adopte un comportement plus libéral, puisqu’elle va d’abord prêter aux banques pour répondre à une crise majeure de liquidité. Mais cette action sera très brève, et très vite les prêts aux banques vont diminué jusqu’à être inexistant fin 2009.
Ces différences sont historiques et dues à une structure différente de l’économie dans chacun de ces deux États. En effet, les Etats-Unis ont une économie où les marchés financiers sont prépondérants, où le financement se fait en majorité auprès des marchés financiers, et où la FED a nécessairement moins d’influence. Tandis que la France adopte une économie plutôt d’endettement où le financement se fait en majeure partie par le crédit. Or, dans ce cas la BCE a plus de marge de manœuvres en terme de politique monétaire, puisqu’elle contrôle directement le taux directeur, qui est le coût de refinancement pour les banques de second rang. Or à partir de ce coût, les banques décident d’accorder des prêts ou non. Par conséquent, pendant la dépression financière, la France, et de manière générale l’Europe, a su gérer de meilleure manière la crise, en induisant