A. Idée de départ

Issues d’un cursus en sociologie, nous avons eu l’occasion de nous intéresser aux rapports sociaux de sexe. Ce sujet d’étude nous a vivement interpellées, car nous avons grandi dans une société moderne et égalitaire qui présente la libération de la femme comme acquise, ou en passe de l’être, et les luttes féministes comme des combats passés. Nous nous sommes construites avec cette profonde conviction que tout individu né en France au XXIème siècle pouvait prétendre aux mêmes chances quel que soit son genre, maintenant qu’avaient été mises à jour les discriminations passées.
Pourtant des études récentes montrent que de larges inégalités perdurent entre hommes et femmes, qui ne sont plus déterminées par leur sexe biologique mais par la dualité de modèles proposés par nos sociétés à chacun selon son genre.

Nous souhaitons ainsi, à travers ce travail d’étude et de recherche, poursuivre une réflexion amorcée en licence en nous interrogeant, en tant que futurs enseignantes, sur le rôle de l’école dans la reproduction des inégalités entre les sexes.
Pour cela, nous utiliserons des outils divers sur nos différents terrains de stage : observation, enregistrement vidéo et entretien, dans la mesure du possible.

B. Problématique

Hypothèse générale : L’école mixte tend à effacer les différences entre filles et garçons, cependant l’enseignant, dans sa pratique quotidienne, reproduit le schéma social de manière implicite.

Indicateurs : * Les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les garçons ; * Les filles et les garçons ont des parcours scolaires différenciés ; * Les filles et les garçons occupent différemment l’espace : coins jeux en maternelle, cour de récréation ; * Les filles et les garçons occupent différemment l’espace langagier de la classe ; * Les filles