Termes philosophique
Le matérialisme : considère que la matière construit toute réalité. Il s’oppose à tout courant pour lequel une transcendance domine la matière. Le matérialisme et les doctrines de la transcendance (spiritualisme, théologie, religion, déisme, idéalisme…) sont des philosophies sur la nature de l’être. Le matérialisme est l’étude de l’origine de la nature et de toutes choses contre les peurs et l’ignorance de l’humain entretenues par les obscurantistes et leurs doctrines transcendantes. La matière incarnée par « l’atome, le mouvement et le sensible » se suffit à elle-même pour comprendre ces phénomènes. La matière ne peut se concevoir sans force et vice-versa.
Il y a rejet du commencement ou d’une cause première et donc d’une transcendance ou de l’insensible, soit de l’âme, de l’esprit, de la vie éternelle, ou d’un Dieu qui gouverne les éléments de la nature. Par exemple, le matérialiste antique constate que le corps, l’esprit et l’âme ne forment qu’un tout inaliénable ; ainsi lors de la mort il y a disparition de la conscience et de la sensation d’exister. Il y a donc impossibilité que l’âme et l’esprit s’émancipent ou se dédoublent du corps pour vivre leur vie dans un autre monde ou un paradis. Par ailleurs, le matérialisme considère que le monde résulte de mécanismes matériels, sans but et sans signification et que l’esprit, comme entité indépendante du corps, est une illusion. Ainsi, il considère que la conscience, la pensée et les émotions, c’est-à-dire le sensible sont les conséquences de mécanismes (de l’antiquité au XVIIIe siècle) ou de phénomènes (aux XIXe siècle et XXe siècle) matériels (localisés en l’occurrence dans le cerveau).
Ces rejets ne doivent pas être confondus avec les oppositions entre l’idéalisme et le réalisme, qui sont des doctrines sur l’origine de la connaissance par l’esprit et par l’empirisme pur (l’empiriocriticisme). Ces réfutations sont en effet le fruit de l’étude des origines du sensible, c’est-à-dire de