Thérèse desqueyroux
Thérèse Desqueyroux et Anne Desbaresdes vivent dans le même milieu et subissent les mêmes pressions de la bourgeoisie, les rites mais aussi l’honneur de la famille qu’il faut préserver à tout prix, celui-ci est très marqué dans Thérèse Desqueyroux. Toutes deux sont en proie à une crise de bovarysme et doivent y faire face. Comme Anne Desbaresdes dans Moderato Cantabile, Thérèse Desqueyroux refuse sa condition et est en révolte face à la vie qu’elle mène, tout au long du roman, elle va chercher à s’évader, à retrouver sa liberté. Pour mieux comprendre leur vécu, il faut se baser sur leur caractère, la relation avec leur mari, leurs rencontres et lien mère-enfant. Jusqu’où sont-elles prêtes à aller pour obtenir cette liberté tant désirée ?
On peut observer que Thérèse est assez nostalgique, elle se réfère beaucoup à des faits passés, comme par exemple quand elle se remémore les moments passés avec Anne, sa belle-sœur, mais qui, avant tout, était son amie, sa complice, « était » car ce ne sera plus le cas par la suite. Elle vit dans ses rêves et s’imagine un tas de scénarios : « (…) son esprit étrangement lucide construisait toute une vie à Paris (…) », elle ressent aussi des remords : « J’aurais dû partir, une nuit, vers la lande du Midi, comme Daguerre. J’aurais dû marcher à travers les pins rachitiques de cette terre mauvaise ; marcher jusqu’à épuisement (…) ». Tout au long du roman on peut observer que Thérèse fume « elle fume comme un sapeur », comme Anne Desbaresdes sombre dans l’alcoolisme, pour oublier sa condition et tenter de diminuer son ennui.
Anne est une des raisons pour lesquelles Thérèse a épousé Bernard Desqueyroux même si pour elle ce lien (être belle-sœur) ne comptait guère. La seconde est son goût des propriétés qui lui vient de son père, Mr Larroque : « Elle avait toujours eu la propriété dans le sang », mais la raison essentiel est sans aucun doute que