Tous les matins du monde
Du début à la fin du roman, nous pouvons constater que la mort en son sens général, est le thème majeur du roman. En effet, nous pouvons constater que l'ouverture du récit se fait d'ores et déjà sur la mort, celle de madame de Sainte Colombe, ce qui montre au lecteur dès les premières lignes qu'il ne s'agira pas d'un sujet tabou. Un peu plus tard, c'est la mort de Monsieur Vauquelin qui est annoncée, après le dîner, comme si les choses se faisaient en temps voulu, dans l'ordre voulu, et sans raison de s'y attarder particulièrement. Par la suite, Caignet, l'envoyé du roi, et Guignotte, la cuisinière, meurent aussi. De plus, comme un bref passage sans réelle attention, toutes ces morts sont simplement évoquées. Il semble donc que la mort soit un fait banalisé.
Ajouté à cela, à l'inverse de ce que nous avons l'habitude d'opposer, ici : la naissance et la mort, Pascal Quignard, dans Tous les matins du monde, fait parfois en sorte de les lier directement. Nous pouvons le remarquer lorsqu'il écrit que Madeleine « accoucha d'un petit garçon qui était mort né » par exemple, ou encore simplement en faisant remarquer que la naissance de cette dernière vint la même année que celle du décès du roi. A