Toâ, vu par thomas jolly
D’abord, Thomas Jolly est un jeune homme décidé à dépoussiérer un auteur plus connu de la génération de ses « grands-parents voire de [ses] parents ». Il a ici fait une mise en scène innovante et qui n’est pas sans rappeler la Commedia Dell’ Arte où l’accent est mis sur la gestuelle, les expressions faciales et les exagérations plutôt que sur le texte (Prenons par exemple la scène d’ouverture avec la destruction des assiettes où les visages des comédiens sont vierges de toute expression de colère mais où les gestes sont accentués et dramatiques) et où le lien avec le public est fort puisque les acteurs parlent face à lui. En effet plutôt que de garder le quatrième mur, classique au théâtre depuis que le cinéma s’est répandu, ils décident de mettre en scène sa destruction dès le début de la pièce, la mettant en rapport direct avec l’action (cf. Document 1). Il rajoute à cela des cadres, soit ornés de moulures faisant référence au théâtre à l’italienne (cf. Document 1), soit, plus simples, ornés d’ampoules mettant l’accent sur l’innovation et la jeunesse de cette mise en scène (cf. Document 2). Dans celle-ci Thomas Jolly a fait le choix de tout montrer à son public : le rideau ne se baisse qu’à la fin de la pièce. Il montre d’abord le rangement des boîtes constituant le quatrième mur (cf. Documents 1 et 2), le nettoyage de la scène quand on la débarrasse des morceaux d’assiettes brisées un peu plus tôt et il n’hésite pas à déplacer les coulisses sur scène pendant l’entracte dans le but de ne rien cacher, de tout partager avec son public. En effet, même pendant l’entracte il y a un début de