. «L'écrivain dit engagé sait que la parole est action ; il sait que dévoiler c'est changer et qu'on peut dévoiler qu'en projetant de changer ». Cette citation de Jean-Paul Sartre, philosophe et écrivain engagé du XXe siècle, répond à une question ouverte sur le pouvoir des écrivains qui présentent des opinions en rapport avec un contexte politique, religieux ou social et se voient donc attribuer le titre d'auteur humaniste dès qu'ils prennent position sur des faits d'actualité. Or, nous remarquons que certains écrivains refusent de se voir décerner un tel titre. De plus, l'Humanisme ne se réduit pas à la notion élaborée au XVIe siècle puisqu'on retrouve de nombreux auteurs humanistes de nos jours même si leurs objectifs et leurs modes de pensée diffèrent des philosophes de la Renaissance. Un auteur humaniste est-il un auteur engagé socialement ? Ou n'est-il seulement qu'un simple écrivain cherchant à mettre en avant une idée comme le font la plupart des auteurs ? Dans une première partie nous verrons en quoi un auteur humaniste est un auteur engagé et dans une seconde partie nous proposerons une antithèse qui vérifiera si l'écrivain humaniste est réellement engagé ou si on ne lui impose pas une étiquette malgré lui.

. Tout d'abord, la définition de l'humanisme implique un engagement à rechercher la vérité morale et le savoir. Un auteur humaniste défend des idées précises et fait part d'une prise de position publique qui peut influencer une partie de la population. L'écrivain engagé se voit contraint d'émettre certaines opinions sur une affaire ou une histoire qui ne le concerne pas directement mais dont il a néanmoins voulu faire part. Par exemple, Zola lance un combat en faveur du capitaine Alfred Dreyfus lors de l'Affaire célèbre qui se déroule en 1894 à 1906 et prend donc position en faveur de la victime, ce qui témoigne à l'époque d'un caractère affirmé, l'opinion étant majoritairement contre Dreyfus. Certains auteurs prennent la