« Un monde sans dieu se construit tôt ou tard contre l’homme. »
« Un monde sans Dieu se construit tôt ou tard contre l’homme. » Jean-Paul II, aux jeunes de France, 1/06/1980. --------------------
Dans la préface de La foi chrétienne hier et aujourd’hui, Benoit XVI, alors encore Joseph Ratzinger, cherchait à dresser le bilan des grands changements du rapport de l’homme à Dieu durant les dernières décennies, par l’analyse de deux grands événements significatifs : « le soulèvement d’une génération » en 1968, et « l’effondrement des régimes socialistes » en 1989. Le fond de son questionnement, peut se résumer dans ces deux questions: Comment croire aujourd’hui ? Et que faut il croire, face à un monde en recherche de lui-même, qui depuis longtemps tente de se construire sans Dieu ? Nous cherchons à répondre à l’opinion de Jean-Paul II dans un commentaire argumenté qui conclura en la confirmant. Afin de parvenir à cette conclusion, il faut d’abord poser une première prémisse : Nous montrerons qu’un être qui n’agit pas en vue de sa fin se détruit nécessairement. Cette proposition concédée, il faudra ensuite prouver que la fin ultime de l’homme est l’union avec Dieu. C’est sur cette affirmation que repose le cœur de l’argumentation, et cette dernière sera double : Elle consistera d’abord en une approche philosophique (fin naturelle : « retour au Principe »), puis théologique ( fin surnaturelle : « la vie dans l’esprit »). Ensuite on argumentera aussi de manière négative, en répondant aux objections, réfutant la possibilité d’un salut de l’homme par lui-même (Théurgie / Théosis.).On pourra alors conclure que l’homme, en cherchant à se construire sans Dieu, nie sa finalité et se détruit nécessairement lui-même. On exposera pour finir les différentes causes de cette tendance ( rôles du démon et de l’homme, problème du péché originel) ; et on montrera comment l’homme atteint sa fin par coopération avec la Grâce divine, cause première de rédemption et de salvification faite dans et