Un souvenir d’enfance de léonard de vinci
Introduction
Contexte (5min)
Ce texte a été écrit en 1910. En ce qui concerne l’évolution de la psychanalyse, il se situe entre 1910 et 1915 dans la première période de la théorie des pulsions. Une pulsion se définit comme étant une poussée constante, un mouvement de tension qui a pour source le corps (une zone érogène), un but (faire disparaître le déplaisir) et un objet (ce par quoi la pulsion va se satisfaire).
A cette même cette époque qu’il met en place la distinction entre deux types de pulsions. Elles ont été expliqués la semaine dernière mais nous les rappelons brièvement : Les pulsions d’auto-conservation sont premières. Elles ont pour but la survie ; sont régies par le principe de réalité. Elles nous sont vitales et correspondent à nos besoins primaires. L’enfant passe alors du besoin au plaisir : les pulsions sexuelles viennent s’étayer sur les pulsions d'auto-conservation. Ces pulsions cherchent par nature à se satisfaire en créant un état de tension interne. Les pulsions sexuelles sont partielles avant la puberté puisque elles s'attachent à différentes parties du corps et non au corps entier ; puis les pulsions seront appelées pulsions sexuelles totales. Cependant ces satisfactions laissent des traces mnésiques (des points de fixation) aux stades de développement psychique les plus investis.
A présent, abordons le contexte précis de l’écriture de ce texte. En 1909, Freud se rend avec Ferenczi et Jung sur le continent américain pour présenter la psychanalyse. Freud écrit « Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci » à son retour. Il semble totalement absorbé par son essai, à tel point qu’il interrompt la rédaction de ses « Cinq Leçons » (recueil de ses conférences à la Clark University) pour se consacrer uniquement à son étude sur Léonard de Vinci.
On sait que Freud avait, depuis semble-t-il assez longtemps, un faible pour Léonard de Vinci. Il soumet notamment son cas à Fliess,