Une double famille commentaire

839 mots 4 pages
UNE DOUBLE FAMILLE

Comment Balzac dénonce-t-il l’adultère ?
Quelle représentation du mariage nous donne Balzac ?

I Une idylle amoureuse illégitime

L’histoire commence rue du Tourniquet saint Jean. Dans une de ses maisons sombres, on peut apercevoir une vieille dame et une jeune fille. Ceux sont deux ouvrières qui travaillent péniblement pour pouvoir s’en sortir. La mère tente de marchander sa fille, par exemple lorsqu’elle agite des clés pour que le monsieur noir lève la tête. Sa fille, elle, est décrite comme pleine de grâce, de charme et de fraîcheur : « la pauvre enfant semblait être née pour l’amour et la gaieté ». Il y aussi de nombreuses références à sa très belle chevelure durant tout le texte. Un jour un passant a remarqué cette jolie créature. Alors le comte de Granville et Caroline Crochard commencent une idylle amoureuse. Il lui rend de plus en plus visite, puis l’installe dans un bel appartement et veille à ce qu’elle ne manque jamais de rien. Elle prend alors le nom de Caroline de Bellefeuille. Elle donne deux enfants à Roger. C’est une mère et une amante formidable, qui n’a perdu aucun éclat de sa beauté : « elle offre tous les développements d’une beauté qu’un bonheur sans nuages et des plaisirs constants avaient fait épanouir ». Ce bonheur conjugal paisible est rythmé par de charmantes scènes, comme lorsque son fils lui demande pourquoi sa petite sœur dort alors qu’il est éveillé. Roger aime vraiment Caroline. Lorsqu’il lui annonce qu’il est marié, il lui dit aussi combien il aurait préféré une vie avec elle et que s’il devait prendre parti, ce serait le sien : « nous irions en Italie, je fuirais… ». Caroline Crochard n’a pas l’impatience des maîtresses qui ne rêvent que d’une chose, conquérir la place de l’épouse, et se vengent si le mari tarde à accomplir sa promesse. Caroline, au contraire, comprend les souffrances du comte qu’elle supporte avec lui, pendant tout le temps qu’il reste attaché à sa femme. Cette

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