UNE SI LONGUE LETTRE
Presque un mois après la rentrée des classes, les élèves du public se font toujours désirer du préscolaire à l’université. Les raisons sont diverses et variées. D’abord il y a la perte de l’autorité de l’Etat qui, depuis belle lurette, n’arrive plus à faire respecter le calendrier scolaire. Même les vacances scolaires sont désormais fixées par les élèves car, l’Etat n’a plus cette habitude de d’afficher le découpage annuel de l’année scolaire. Comme des moutons de panurge, tout le monde se meut aveuglément dans l’année scolaire.
La seconde raison est imputable aux parents d’élèves dont certains utilisent leurs enfants comme des bêtes de somme dans les travaux domestiques. Le vieux dicton dit qu’on ne peut suivre deux lièvres à la fois. Ou on est paysan ou on est élève. A cela s’ajoute leur désengagement du milieu scolaire. L’association des parents d’élèves une fois élue, déserte l’école. C’est souvent un, au plus, deux qu’on voit s’impliquer dans les activités scolaires. Cela, l’union régionale des parents d’élèves (Urap) l’a toujours dénoncé mais en vain. Un mois après la rentrée, des chefs d’établissement courent toujours derrière les parents pour le désherbage des cours d’école ou le montage des huttes. Mais c’est à peine s’ils voient l’ombre d’un parent venir s’investir ou inscrire son enfant.
Ensuite, il faut retenir que la troisième raison est relative à la surprotection des élèves. Ce n’est plus un secret pour personne que de constater que ce sont les élèves qui dirigent l’école publique sénégalaise. Ils démarrent l’année scolaire quand ils le désirent, anticipent et prolongent les congés selon leurs humeurs, décrètent des mots d’ordre de grève pour un oui ou un non. Les projets éducation pour tous, scolarisation universelle, projet zéro redoublement ont amené l’Etat à plier l’échine devant les élèves pour le simple plaisir de satisfaire les partenaires.
Mais le grand mal de