Une vie bonne
Depuis que l’être humain est doté de la capacité de méditer sur certaines questions existentielles, la notion de mener une vie réussie ou plutôt une vie bonne fait partie inhérente de sa réflexion. Mais qu’est-ce qu’une vie bonne exactement et comment faire pour y parvenir? Tout d’abord, il est intéressant de constater que le terme “vie bonne” découle de l’expression grecque ευ ζειν, qui signifie bien-être ou encore bien-vivre. Il est d’ailleurs généralement admis que ce sont les Grecs de l’époque antique qui ont répandu cette question philosophique. En revanche, ce concept changera drastiquement au fil de l’évolution des sociétés, la notion de vie bonne prenant parfois une tangente qui ira à l’encontre de la vision qui était chère aux yeux de philosophes, tels Socrate ou Platon.
En premier lieu, “Dans le contexte grec la vie bonne s’incarnait dans l’idéal transcendant de sagesse, un état d’excellence et de perfection à la fois morale et intellectuelle.” (www.philoflo.fr, 2013). Pour Platon, il lui importait de démontrer “que la vie la plus juste est aussi la vie la plus heureuse” (www.philoflo.fr, 2013). Quant à lui, Socrate déclara à son ami Criton, du fond de sa cellule: “ce dont il faut faire le plus de cas, ce n’est pas de vivre, mais de vivre bien” (www.philoflo.fr, 2013) en réponse à l’offre de Criton de s’évader de la prison où il était retenu. Pour ces grands philosophes, les principes de vie bonne étaient avant tout en lien avec des préceptes moraux tels la vertu, le sens de la justice, l’entraide ou l’égalité. Par contre, on peut s’apercevoir qu’au fil des siècles la notion de vie bonne semble avoir cédé le pas à une autre notion, celle de vie réussie ou encore de réussite. L’auteur Luc Ferry constate dans son ouvrage “Qu’est-ce qu’une vie réussie?” que la société moderne s’est éloignée de la pensée gréco-romaine en écrivant: “[…] l’antique interrogation sur la vie bonne s’est trouvée supplantée par un autre idéal de vie, que les