Une vie
Jeanne connaît donc d’abord une déchéance personnelle et familiale. Au début du récit, Jeanne a 17ans. C’est une jeune fille heureuse, unique objet des attentions de ses parents. Elle épouse bientôt un jeune noble, Julien de Lamare, dont elle s’est forgé une image idéale et dont elle attend naïvement le bonheur. Elle semble alors comblé.
Mais très vite, son mari se révèle violent, notamment avec les fermiers et les domestiques, mais aussi avec elle dès leur nuit de noce. Il est aussi avare et entre en conflit avec les parents de Jeanne. En oûtre bientôt, il se néglige et devient indifférente à son épouse. Du reste la jeune femme découvre bientôt qu’il la trompée avec sa servante, Rosalie, qui a accouché d’un « bâtard ». La servante éloignée avec son enfant, le couple se reconstitue. Un fils, Paul, naît. Mais Jeanne est bientôt de nouveau trompée par ce mari volage et une comtesse dont elle croyait avoir fait son amie. Le comte, surprenant les amants les assassinera dans ce qui passera pour un accident.
Jeanne veuve à 20ans, est peu à peu abandonnée aussi par sa famille. Tour à tour ses proches meurent. C’est d’abord sa mère, dont elle découvrira avec stupeur l’adultère. Ce sera plus tard son père et sa tante Lison. Déçue et seule Jeanne avait reporté toute son attention, auquel elle vouait un amour un amour exclusif et égoïste. Bientôt l’enfant gâté et étouffé fuit cette mère possessive et part à l’aventure avec une femme que Jeanne rejette. A 45 ans, Jeanne a été déçue dans tous ses espoirs, elle serait totalement seule, si Rosalie, sa servante et sa sœur de lait, ne revenait s’occuper d’elle.
Cette déchéance personnelle et familiale se double d’une déchéance