Urss
L'économie russe à la fin de l'époque impériale[modifier]
Du fait de réformes tardives (le servage n'a été aboli qu'en 1861 par exemple), l'empire russe a connu la révolution industrielle avec un décalage avec les autres pays européens. Son développement économique a toutefois été relativement rapide à partir des années 1880. Ainsi, en 1913, l'Empire russe est déjà la troisième économie mondiale, après les États-Unis et l'Allemagne, et vient de recouvrer son indépendance financière à l’égard de l’Europe de l’Ouest : en 1914, le capital russe contrôle 51% de l’économie nationale contre 35% en 1905.
La révolution russe et l'Union Soviétique entre 1917 et 1960[modifier]
La révolution russe de 1917 a conduit à l'instauration d'un nouvel État (l'Union soviétique) et à l'instauration d'un nouveau système économique, l'économie planifiée. Cette première transition économique, en plusieurs phases (le « communisme de guerre » jusqu'en 1921, la « Nouvelle politique économique » ou NEP jusqu'en 1928, puis la collectivisation et l'industrialisation) a été extrêmement coûteuse en termes économiques (recul du produit intérieur brut) et humains (millions de victimes de la collectivisation de l'agriculture sous Staline).
La mobilisation des ressources (niveau élevé d'investissement du fait des restrictions de la consommation, exode rural permettant le développement des industries) a ensuite permis un certain rattrapage économique et industriel : dans les années 1950-70, l'URSS a alors rivalisé avec les États-Unis, notamment dans le domaine militaire, tout en gardant un retard notable en termes de niveau de vie de la population.
L'Union Soviétique entre 1960 et 1991[modifier]
Cette croissance extensive étant par nature limitée, la croissance soviétique a commencé à ralentir dans les années 1960, suscitant de nombreuses tentatives de réformes, sans remettre en cause le principe du rôle dirigeant du parti communiste et la propriété