Les traces de sang Une simple exposition à une lampe à ultraviolet aide à repérer les traces. Mais elle ne suffit pas si l’endroit a été nettoyé. Plusieurs révélateurs peuvent alors être employés. C’est en fait le fer contenu dans l’hémoglobine des hématies qui sert « d’indic » aux deux principales substances utilisées : la fluorescéine et le luminol. La première brille quand elle est soumise à des ultraviolets. La seconde a été développée aux Etats-Unis afin de permettre aux chasseurs de suivre le gibier blessé, puis améliorée en France pour une application à l’enquête criminelle sous la forme de Blue Star. Une particularité explique son succès auprès de nombreuses forces de police du monde entier : il ne détruit pas l’ADN ! La lumière bleue Dans une pièce plongée dans l’obscurité, le Blue Star est pulvérisé à environ un mètre de distance sur les surfaces horizontales puis verticales. Une lumière bleue fluorescente révèle les traces de sang jusqu’à une dilution de 1/10 000. Autre mesure : avec un litre de sang versé, il faudrait 200 litres d’eau pour faire disparaître les traces. D’autant que le sang peut facilement s’être incrusté dans des interstices comme ceux du carrelage. Le Blue Star peut certes produire des « faux positifs » en réagissant à certains produits d’entretien comme la javel qui contient du sodium et sert « souvent » au nettoyage des scènes de crime. Mais la fluorescence est alors plus rapide et plus brève, minimisant ainsi les risques de confusion. Mais comment se fait-il que le sang devienne fluorescent au contact du luminol ? Le Luminol est un composé organique qui devient luminescent dans certains milieux oxydants (milieux qui acceptent des électrons). Il a été synthétisé pour la première fois par trois chimistes américains en 1934 : Parker, Stanley et Huntress mais sa chimiluminescence n’a été découverte qu’en 1942 par Weber.
Forme cyclique du la molécule de luminol (elle se referme sur elle même)