Vaugelas
Claude Favre de Vaugelas (1585-1650)
Né en Bresse, Vaugelas y vit toute son enfance. Il n’est pas vraiment français, mais savoyard. Ainsi, il parle le franco-provençal mais écrit en français. Vaugelas est un provincial qui va tenter de gommer ses régionalismes pour se faire accepter à la Cour. Il ébauche une carrière de juriste, mais le destin l’emmène à Paris.
En 1612, il accompagne Henri de Lorraine. Celui-ci propose à la fille du roi Philippe III sa main promise à Louis XIII. Vaugelas est l’interprète officiel.
Vaugelas « écrivain » est d’abord le traducteur des Sermonts de Fonsèque.
En 1634, il devient académicien et Directeur du Dictionnaire. Il se rend fort utile dans le travail de ce dernier, où il consacre quinze ans de sa vie en participant à la rédaction des articles commençant par les lettres A à I.
En 1647, il rédige les Remarques sur la langue francoyse, utiles à ceux qui veulent bien écrire et bien parler et devient une autorité en la matière. En effet, les Remarques sur la langue française est un ouvrage précieux. Il rejette le vieux, l’étranger et les modes éphémères. C’est la première attestation de son activité de critique du langage. Il fait circuler des cahiers de remarques sur la langue. Bientôt, on ne parle plus Malherbe, mais Vaugelas. Il cherche à définir et à codifier le bon usage du français en s’inspirant de la langue parlée à la cour du roi. Il est le porte parole de la société mondaine.
Le contexte
La langue du 16ème était une langue ouverte, contrairement à celle du 17ème qui bannit les influences provinciales, les archaïsmes, les mots de métiers, les langues étrangères.
Au début du 17ème, les guerres de religion détruisent le prestige de l’humanisme. L’étude des Anciens n’est pas tendance. Auparavant, le centre de la culture française était le savant et l’humaniste. A présent, ce sont les gens qui gravitent autour de la Cour. Ils sont appelés les « honnêtes hommes », défini comme « celui qui