Verlaine
Intro. Oeuvres maîtresses : Poèmes saturniens 1866 / Fêtes galantes 1869 / Romances sans paroles 1874 > oeuvre marquée du sceau de la poésie de Baudelaire en qui Verlaine reconnaît un maître (Verlaine, comme Baudelaire et Rimbaud, font partie de ceux que l'on qualifie volontiers de poètes maudits <=> volonté de vivre en dehors des conventions sociales / refus de l'ordre bourgeois, de l'autorité (les 3 poètes sont fils de militaires! > enfance difficile) / vie de voyages > esthétique en réaction avec les règles classiques / affirmation de la liberté
Ici, comme chez Boileau, poème qui se comprend comme une défense et illustration de l'esthétique symboliste,. Le poème se donne aussi comme code avec une nette tendance à l'injonctif : tournure impersonnelle : v. 5 « Il faut aussi... » / impératif : v.17 « Fuis » / v.21 « Prends » / « tords-lui + futur <=> impératif : v.22 « Tu feras bien... » / expression du souhait avec le subjonctif présent cf. v.30 « Que ton vers soit la chose envolée... » / v.33 « Que ton vers soit la bonne aventure » mais avec une violence à peine contenue, un caractère beaucoup plus direct une forme en réaction : bannissement de l'alexandrin et de la versification classique > choix du vers de neuf syllabes + 9 strophes de 4 vers avec rimes embrassées (<=> v.2 « Et pour cela préfère l'Impair ») caractère plus direct : - voussoiement chez Boileau > tutoiement chez Verlaine : cf. v.5 / v.6 / v.17 / v.21/ v.22 / v.30 > proximité entre le poète et son lecteur, poète en puissance > unisson entre les deux que suggère l'emploi de la 1ère pers. du pluriel : v.13 « nous voulons » / v.27 « Nous a forgé... » - une revendication traduisant un esprit de révolte : * cf. expression explicite à travers la formule v.13 « Car nous voulons » * esprit vindicatif encore marqué par les phrases exclamatives : v.14 « Pas la Couleur,