Veronika decide de mourir
Elle prend des cachets pour une fin plus « propre », mais se réveille quelques jours après au centre hospitalier de Vilette. Veronika est une chouette fille, plutôt mignonne même, avec du travail, une famille qui l’aime, des amis, une vie sociale presque épanouie. Alors pourquoi a-t-elle tenté de mettre fin à ses jours ? Comment une si jolie slovène peut arriver à une telle extrémité ? La question-réponse est là : Veronika a peur ! Elle ne craint pas l’inconnu ; ce n’est pas la peur d’un avenir incertain, d’un futur inconnu, d’une dépression sous-jacente qui sont à l’origine de son étrange malaise et profond mal-être... Elle est simplement terrifiée à l’idée de continuer à vivre dans la routine, de composer son avenir uniquement avec des habitudes quotidiennes, sans pouvoir pimenter sa vie avec une bribe de surprise ou de FOLIE.
Suicide raté donc qui provoque un aller simple pour l’asile psychiatrique de la ville. Et comme tout roman de Paulo Coehlo, arrive la partie initiatique de la vie de l’héroïne. Dans ce nouvel environnement, Veronika, qui est loin d’être folle, va naviguer au milieu des fous et comprendre peut-être ce qui lui manquait dans sa vie. Qu’est-ce qu’après tout la folie ? Et qu’est-ce que la normalité ? Ne serait-ce pas nécessaire de mélanger folie et normalité pour trouver un équilibre stable dans sa vie ? Et si c’était Veronika qui était plus folle que ces fous, simplement parce qu’elle se refuse à cette folie intérieure qui peut l’angoisser.
« Te rappelles-tu la première question que je t’ai posée ? « Qu’est-ce qu’un fou ? » Exactement. Cette fois, je vais te répondre sans tricher : la folie, c’est l’incapacité de communiquer ses idées. Comme si tu te trouvais dans un pays étranger : tu vois tout, tu perçois ce qui se passe autour de toi, mais tu es incapable de t’expliquer et d’obtenir de l’aide parce que tu ne comprends pas la langue du pays. Nous