Victor hugo, océan
Hugo débute son poème par une apostrophe élogieuse aux jeunes gens, les « élus » (v.1), qu’il définit par des images valorisantes. Les jeunes sont vus par le poète comme les « Fleurs du monde vivant », symboles de la beauté, de la fraîcheur et de la nouveauté. Ils sont également les « maîtres du mois d’avril et du soleil levant », le mois d’avril marquant le début du printemps, période de renouveau, de reviviscence, et de gaité, associée à la jeunesse. Tel un soleil naissant la jeunesse est à l’aube de sa vie, brillant de ses premiers rayons.
Afin qu’ils préservent leur joie de vivre, le poète met en garde les jeunes contre les vieux et leurs discours enjôleurs par l’emploi de l’impératif. Hugo reprend la recommandation donnée par les vieux (« soyez sages ! ») et la modifie (« soyez jeunes, gais, vifs, aimez !). Il s’indigne contre la vieillesse qui est un frein pour la jeunesse. La diérèse sur le verbe « défiez », mis en relief à la fin du vers par l’enjambement, accentue la mise en garde de Victor Hugo. Les vieux sont repris tout au long du poème par plusieurs expressions péjoratives, tels que « ces gens », « ces mornes visages », « ces conseillers douceâtres et sinistres », « les « cuistres », « ces solennels grigous » qui montrent l’aversion qu’ils provoquent chez Hugo. Les adjectifs, tels que « douceâtre », dont la terminaison péjorative laisse entendre le ton dissimulateur de ces conseiller, provoquent le dégoût. Hugo choisit la description de certaines