Violence
Certains pensent que « la violence physique est l’arme des faibles ». Ainsi, porter atteinte à l’intégrité physique de l’autre serait le moyen d’attaque et de défense des plus démunis. Pour porter un jugement sur cette opinion, il est important de savoir qui l’on qualifie de « faible ». D’autre part, on se demandera si la violence physique peut parfois se justifier.
DEVELOPPEMENT « J’aime, autant que le fort, le faible courageux », écrit Vigny. Etre faible, c’est d’abord manquer de force physique. Tous ne naissent pas robustes et imposants. De constitution fragile, voire affligé d’un handicap, l’homme peut compenser par des qualités morales souvent remarquables : la volonté, le courage, la persévérance. L’enfant et le vieillard, que l’âge rend également faibles, sont capables d’endurance et d’actes de courage exceptionnels. On le constate dans des situations tragiques comme les guerres ou les catastrophes naturelles. Il ne semble donc pas que la faiblesse physique conduise au recours à la violence mais plutôt au développement de qualités compensatoires : pour vivre ou survivre, ce faible-là va mobiliser sa force intérieure.
Cependant, la faiblesse se caractérise aussi par un manque de force morale, quelles que soient les ressources physiques. Un caractère faible est indécis, influençable, apathique, incapable de réagir efficacement face aux problèmes. Agressé, le faible fuit ou se laisse diriger et même exploiter. La violence physique est-elle son arme ? Elle peut le devenir lorsqu’il a supporté trop longtemps ce qu’au fond de