Vivre ensemble
Selon Dominique Picard, professeur de psychologie sociale à l'Université Paris XIII, les termes de « politesse » et de « savoir-vivre » peuvent être considérés comme des synonymes et définis comme « un ensemble de règles proposant des modèles de conduite adaptés aux différentes situations sociales ».
En effet, l'usage et les dictionnaires les définissent parfois de façon différente, mais pas tous de la même façon. Si bien qu'en mettant côte-à-côte les différentes définitions, on peut indifféremment utiliser l'un des deux termes pour une même définition.
Pourtant, les deux mots continuent de coexister et cela s'explique par le côté ambigu de l'image véhiculée par la politesse (ou le savoir-vivre). D'un côté, la politesse est ressentie comme un acte de convivialité et de respect nécessaire ; et d'un autre comme une hypocrisie qui pousse à faire semblant : d'être content de rencontrer ses partenaires, de les trouver intéressants, de trouver belles les femmes, d'être satisfait du cadeau qu'on reçoit ou du repas qu'on vous sert, etc.
La politesse véhicule donc à la fois une image très positive et une image très négative. Conserver deux termes différents permet de séparer ces deux pôles et de reporter sur l'un les aspects positifs et sur l'autre les aspects négatifs. Ainsi, pour certains moralistes[Lesquels ?] ou certains dictionnaires[Lesquels ?], le savoir-vivre n'est qu'un ensemble de règles désuètes, artificielles et circonscrites dans le milieu bourgeois alors que la politesse est fondée sur le respect et la reconnaissance des autres. On trouve toutefois le contraire chez d'autres auteurs.
Historiquement, le clivage entre ces deux termes a également existé entre les mots de « civilité » et de « politesse ». Aujourd'hui, le terme de civilité n'est que peu usité, tandis que son contraire, l'incivilité, apparaît beaucoup