Voltaire
Coup de plume piquant et animé d’une touche sans égale, quelques sceptiques dont Friedrich von Schiller (1759-1805) s’indignaient à cause de son manque de profondeur. Voltaire répondait avec toujours autant de sapience que son but était de vulgariser ses ouvrages pour les mettre à la portée de tous, et non employer un langage érudit au service d’une minorité. Il combattit en faveur de plusieurs causes qui font figure de leitmotiv dans la pléiade de ses œuvres.
Tout d’abord, la religion ou devrait-on dire le fanatisme religieux. Cette formule célèbre « il faut écraser l’infâme » est un pamphlet contre l’intolérance et l’obscurantisme religieux. Dès lors, les Lettres philosophiques (1734), Candide (1759), Zadig (1748), Le Fanatisme ou Mahomet le prophète (1741), le Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas (1763) font figure d’archétype.
Puis, la diffusion du savoir fut aussi son « cheval de bataille » : des œuvres telles le Dictionnaire philosophique (1764), De l’horrible danger de la lecture (1765), ou encore sa contribution à l’Encyclopédie (1751-1772) caractérisent ce combat.
Enfin, son combat contre le cartésianisme, et la défense du newtonisme et son empirisme : pour Voltaire, l’entendement ne provenait que de la mise en relation de nos sens, et non d’un savoir déjà en nous, que Dieu aurait donné à l’homme, dès la naissance, afin qu’il découvre la connaissance, par l’exercice permanent d’une pensée tournée vers l’intérieur (Descartes). Pour Voltaire, un Dieu a ordonné ce monde nous