Introduction
Question : A quoi sert la raison ?
Définition des mots clés :
La raison, du latin « ratio » voulant dire calcul, la notion de raison a été introduite en philosophie par Lucrèce et Cicéron comme traduction du grec logos ou dianoia qui désignent le langage, le discours, la faculté de raisonner et l’art de combiner les concepts ou proposition.
Le verbe servir - qui est synonyme des expressions « être profitable à », « procurer un avantage », « aider » - renvoie à la notion d’utilité qui peut être tantôt objective – quand elle concerne une fin naturelle comme est le fait de boire quand on a soif – comme subjective – quand elle traite une fin non-naturelle comme le sont la création des sciences et des arts. Le principe d’utilité énonce par J. Bentham, qui sert de fondement à la philosophie du droit utilitariste, pose l’identité du bien, de l’utilité et du bonheur tant pour ce qui concerne l’existence individuelle que pour la vie de la communauté.
Présuppositions :
Tout Homme veut savoir ce qui lui est profitable pour atteindre le bonheur et se créer une identité. Les philosophes donc se sont posé cette question dès qu’ils ont eu le langage et la réflexion nécessaire pour le faire.
La question présuppose de même que la raison est servile. Elle SERT effectivement à l’Homme. Mais le mot « servile » peut être péjoratif car il peut être synonyme de bassesse, d’un esclave.
Problématique : Le problème est donc de savoir si la raison est utile à l’Homme – et dans ce cas-là, quel genre d’utilité elle procure – ou bien si elle ne l’est pas.
Enjeux de la question : Les enjeux sont nombreux parce que la raison est l’un de seuls traits – nous n’incluons pas ici les traits physiques – qui différencie l’Homme de tout autre être vivant.
Les enjeux sont tout d’abord anthropologiques car la raison serait ce qui définirait l’Homme.
Ontologiques, car ils sont propres à l’être.
Mais aussi politiques, théoriques, philosophiques et scientifiques, car la raison